PAROLES D'ALUMNI

« Du monde académique au monde des affaires, je garde « la Fierté de cette expérience de doctorat à Pasteur qui est une carte de visite dans le monde extérieur »

Entretien avec Francois Vromman, Alumni de l’Institut Pasteur, Director, Sales and Business Development chez SIRION BIOTECH GmbH

Pouvez-vous nous décrire votre parcours universitaire et professionnel jusqu’au poste que vous occupez actuellement ?

Assez tôt dans mon cursus universitaire, j’ai effectué un stage en milieu hospitalier pour m’orienter dans le monde de la biologie et c’est la microbiologie qui m’a inspiré. «Si tu veux faire de la microbiologie, c’est Pasteur m’a-t-on dit». Après le master de microbiologie générale de l’Institut Pasteur, j’ai voulu aller jusqu’au bout en faisant un PhD : Une grosse aventure mais qui vous laisse 3 ans de réflexion sur votre avenir ! Après 1 an et demi, je me suis aperçu que la recherche c’était bien mais est-ce que je voulais faire cela plus tard ? Non, car je n’avais pas de velléité d’être chef de laboratoire mais une envie de faire avancer les choses plus globalement.

A partir de ce constat, je me suis impliqué dans la StaPa, en premier lieu dans le bureau puis en tant que président. L’organisation des premiers YRLS et des premières retraites interdépartementales m’ont permis de réaliser que j’arrivais à faire autre chose (en plus de ma thèse) et qu’il y avait autre chose à faire en dehors de la science.

« le PhD, une grosse aventure mais qui vous laisse 

3 ans de réflexion sur votre avenir ! »

Après ma thèse en 2014, attiré par l’entreprenariat, j’ai fait le choix d’une formation en Business dédiés aux titulaires d’un PhD ou d’un master qui cherche à aller vers le monde de l’entreprise : Businesss Foundations Certificate Programmede l’Insead & Sorbonne université. C’est un enseignement de premier plan, très complet qui donne une très bonne vision des différents aspects de l’univers du Business. 

Mon conseil : une formation incluant une période de stage facilitera votre insertion dans une première entreprise. Mais la qualité de la formation et son réseau sont également importants. 

Après 1 an d’expérience d’entreprenariat suivi de missions en tant que free-lance, je suis devenu consultant chez Novoptim, une société de conseils en business développement pour les Start-up et les Biotechs. On travaille en mode projet avec plusieurs clients à la fois. On s’organise et on répartit son temps pour faire avancer tous les projets de front. On ne compte pas ses heures, un peu comme en thèse mais avec une plus grande intensité. C’est très stimulant, on apprend beaucoup très rapidement. 

Aujourd’hui, 5 ans après ma thèse, je suis directeur des ventes et du développement des affaires chez Sirion Biotech GmbH dans le marché de la thérapie génique.

Que vous a apporté l’Institut Pasteur ?

Le sentiment d’appartenance à une communauté. « Pasteur, c’est le graal ». Le grand nombre de nationalités sur le campus avec une concentration de personnes brillantes venant de tous les horizons est une richesse incroyable. Toutes ces rencontres m’ont permis de grandir et également « d’exploser » mon niveau d’anglais. La qualité et la diversité des plateformes techniques, les conférences scientifiques journalières, une communauté de doctorants et les « beer hour » du vendredi soir. On est soulagé d’être ensemble et on se sent un peu comme à la maison.

Il y a une âme Pasteur, un sentiment d’appartenir à une grande famille.  

Fierté de cette expérience de doctorat qui est une carte de visite dans le monde extérieur. 

« Une concentration de personnes brillantes venant de tous les horizons 

est une richesse incroyable »

Quels conseils donneriez-vous aux Alumni de l’IP ? 

Il faut se poser les bonnes questions : Qu’est-ce que l’on veut faire plus tard en fonction de ses qualités et s’intéresser aux champs des possibles dès le début de la thèse. Un exemple m’a frappé, celui d’un doctorant qui avait choisi de faire une thèse car il avait une vision claire et précise de l’après thèse.

Il faut profiter des formations de l’école doctorale.

Dans sa recherche d’emploi, il ne faut pas s’arrêter aux refus, personnellement j’ai eu 15 « non » avant de trouver mon premier emploi.

« S’intéresser aux champs des possibles dès le début de la thèse »

Propos recueillis par Claire-Angélique Renard